Les lectures de Little Star :

“Promise” d’Ally Condie, ed Gallimard Jeunesse (424 pages, 1^er tome d’une trilogie, seul le tome 1 est sortit)

Au point de départ de ce roman, on apprend que Cassia, l’héroïne et la narratrice de l’histoire, est sur le point d’être “couplée” : être présentée à son “promis” lors de son “banquet de couplage”. Bien d’autres termes de ce genre peuplent le roman, mais on s’y habitue vite. La quatrième de couverture est brève et ne laisse pas filtrer beaucoup d’informations. La voici : “Dans la société, les Officiels décident. Qui vous aimez, où vous travaillez, quand vous mourez”. En effet, les “promis” sont désignés à l’aide d’un programme informatique, comme presque tout dans ce monde post-apocalyptique. Il y est interdit de courir et de rire en public, de posséder des objets personnels ou même de partager son repas. On meure le jour exacte de nos 80 ans, les administrations choisissent qui on aime et où on travaille, tout ça pour nous offrir une “vie optimale”. L’endoctrinement de la population est si fort que Cassia nous fait d’abord croire  à un monde idéal. Mais quand une erreur se produit dans son couplage, tout se détraque pour la jeune fille. “Promise” est un roman poétique, s’établissant dans un monde où la culture et le savoir sont les choses les plus dangereuses que l’on  puisse posséder. Se déroulant sur un fond de SF, “Promise” reste principalement une histoire d’amour, du moins pour le premier tome. C’est le plus gros défaut de ce livre : le décor est parfait, mais l’avant plan reste une romance presque banale. On attend la suite.

Vous l’aurez peut-être remarqué, mais “Promise” comporte de grandes similitudes avec “Terrienne”, le roman que je vous ai présenté de mois dernier (voir PSJ 8). En effet, ce n’est pas par hasard si j’ai chosi “Promise” ici : en ce moment, beaucoup de romans pour la jeunesse se basent sur des mondes post-apocalyptiques : froid, où l’administration est toute puissante, prétendant donner une totale liberté à ses citoyens. C’est la mode. Il y a aussi le titre. “Promise”, “Terrienne” : un seul mot comme titre, je crois que c’est la mode aussi.