Comme je me doute bien que vous n'allez pas vous ruer chez votre disquaire après avoir lu cet article, je ne l'écris qu'à titre indicatif, pour essayer de vous montrer dans quelle ambiance j'ai travaillé. Et peut-être que nous avons quelques CD en commun ^-^ Pour info, j'ai d'abord indiqué le nom du groupe ou de l'artiste puis le nom de l'album (et non d'un titre en particulier).

Adèle, 21

Amy Mc Donald , This is the life

Angus and Julia Stone, A book like this

Angus and Julia Stone, Down the way

Cécile Corbel, Arrietty, le petit monde des chapardeurs (musique de film des studios Gibli)

Cécile Corbel, song book 3

Coldplay, viva la vida

Compilation : Almost Alice (musiques inspirées par le film de Tim Burton)

Erik Satie, pièce pour piano, Gymnopédies

Joe Hisaishi, Nausicaä de la vallée du vent (Bande originale du film des studios Gibli)

Sting, best of 25 years

Yann Tiersen, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain

Pour info, le crayonné d’une planche me prend en général la durée totale d’un CD.

 

Vous allez enfin en savoir plus sur les principaux personnages de Je me trouverai ! Petits détails que je n’ai pas eu le temps de livrer, histoire des personnages… 

/! spolier /! vous déconseille de lire les parties si vous n’avez pas encore lu la BD. Pour la lire, c’est simple : rendez vous à l’article “liste des épisodes”.

 

Calista

Principaux traits de caractère : vive, joyeuse, fonceuse, impressionnable, très naïve, sportive, sociable.

 

Couleur : Bleu nuit

 

Activité : Course

 

Symbole :

 

Style vestimentaire : Elle se fiche de la mode, elle met ce qui lui tombe sous la main. Elle porte souvent des teintes dans les bleus ou violet. Elle préfère les pantalons

 

Origine de son prénom : Je voulais que son prénom fasse un peu “stellaire” (Callisto est un satellite de Jupiter). Je n’avais jamais entendu ce prénom, mais dans une lecture, un personnage s’appelait Calista, j’ai trouvé ce prénom magnifique.

 

Calista est, avec Eve, le personnage principal de la BD. Elle prend les choses comme elles viennent, sans se poser de questions, ce qui lui vaudrait bien des ennuis sans Eve et Emma. Calista a été très facile à dessiner. Et pour cause : quand j’ai dessiné la première page de la BD, je l’ai créée sans me poser de question, instinctivement. Comme je ne faisais pas trop attention à la qualité de mes dessins dans les premières pages, je me suis habituée à la dessiner avant d’avoir à me soucier de la réussite du personnage donc je n’ai jamais eue trop de mal à la dessiner.

 

Eve :

 

Principaux traits de caractère : réservée, attentionnée, secrète, réfléchie, méfiante, douce, forte, féminine, patiente.

 

Couleur : rouge sombre

 

Activité : Art (peinture)

 

Symbole :

 

Style vestimentaire : Pas franchement coquette, elle fait quand même attention à ce qu’elle a sur elle. Elle cherche à ne pas se faire remarquer. Elle porte beaucoup de rouge et de robes ou de jupes.

 

Origine de son prénom : Je ne me souviens plus exactement comment j’ai choisi son nom. Et comme on ne le connait pas lors de sa première apparition, elle est tout simplement devenue “Eve” *rires*. Elle s’appelle peut être comme ça à cause du fait qu’elle soit “la première”, mais ça, il faudrait lui demander pour en être sûr !

 

Eve est, avec Calista, le personnage principal de la BD. Dans son caractère tout comme dans son physique, elle est presque l’exacte opposé de Calista. Elle m’a donné beaucoup de fil à retordre, au début. Je voulais toujours qu’elle soit belle, et j’ai eue beaucoup plus de mal que Calista à trouver ses traits, peut être parce que son caractère a été fixé très tôt et que j’en avais une image précise. Parfois, elle a même fait un peu ce qu’elle voulait, et je l’ai laissé faire.

 

Emma :

Caractère : /! spolier /! Ce n’est pas tout à fait par hasard qu’elle est venue en première à la rencontre de Calista lors de son arrivée. Un lien bien particulier la lie à Em, dont les détails ne seront livrés que ultérieurement. Malgré cela, elle est sincèrement attachée à Calista, mais elle n'apprécie pas Eve (et c’est réciproque), et cela pour les raisons exposées dans l’épisode 2 ainsi que pour d’autres causes qui seront également dévoilées ultérieurement. Elle est très sociable, mais n’a pourtant pas beaucoup d’amis, en raison de son rôle. Malgré son “lien” avec Em, elles n’ont pas du tout le même caractère, et Emma en soufre.

 

Couleur : Vert

 

Origine du prénom : Je voulais que Emma ait un prénom typiquement terrien, qui ne sorte pas de l’ordinaire.

 

Style vestimentaire : Elle s’habille comme une terrienne ordinaire, et cherche avant tout le confort. Ainsi, elle s’habille avec des survêtements. Quand elle revient voir Em, elle change de style, en partie pour sa patronne qui n’aime que les vêtement qui sortent de l’ordinaire.

 

Em

 

Caractère : /! spolier /! Vive et impulsive, parfois même violente, elle n’a pas toujours été comme ça. Elle cache un lourd passé qui sera dévoilé dans le tome 2. Elle est dévouée corps et âme à ses recherches, et place un immense espoir en elles. Elle est mal dans sa peau, et ne se sent pas bien là où elle est. Plus ouverte auparavant, elle s’est progressivement refermée sur elle même dans certaines circonstances.

 

Couleur : Le vert foncé

 

Origine du prénom : Em découle du prénom d’Emma, mais ça devrait être l’inverse. Je ne pensait pas que ce prénom existait, mais dans un livre, un personnage s’appelle ainsi (je ne l’ai su que plus tard). Note, son prénom se prononce comme la lettre “M” (ou “aime”, mais ça ne correspondrait pas au personnage)

 

Style vestimentaire : Elle refuse de marquer son appartenance au monde qui l’entoure en refusant de porter l’uniforme du centre de recherche où elle travaille. Em a un style très particulier, et fait extrêmement attention à ce qu’elle porte, c’est sa façon d’exprimer sa personnalité. Plus conformiste lorsqu’elle était plus jeune, elle ne porte à présent plus les couleurs du lieu où elle vit.

 

Voici une liste non exhaustive de petits détail sur la BD :

❉ Inconsciemment, j’ai peint des murs du couloir du collège de la BD comme ceux de mon ancien collège.

❉ Si Eve a pu s’occuper seule de Calista après son malaise, c’est parce qu’elle s’était évanouie juste devant l’infirmerie ! (on voit l’enseigne dans l’épisode 8)

❉ Comme la fonction pipette à couleur ne marche pas sur mon logiciel de dessin, je dois noter le code html de chaque couleurs de la BD sur des feuilles volantes.

❉ Mais je n’ai jamais noté la couleur de l’ensemble rouge et blanc que porte Eve vers la fin, du coup, les couleurs changes d’une page à l’autre.

❉ J’ai dessiné les 3 premières pages sur des feuilles de brouillon, car je ne comptais pas en faire une histoire longue.

❉ Le costume que porte Em sur l’image de son portrait (et dans les épisodes 8 et 9) sont directement inspirés d’une figurine que j’ai sur mon bureau.(voir image)

❉ Eve est légèrement plus grande que Calista, mais je n’ai pas bien réussi à le faire comprendre.

Selon moi, il existe autant de méthodes pour colorier un dessin à l’ordinateur que de dessinateurs munis d’une tablette graphique, d’un ordi et de patience. Je vais donc vous montrer comment moi, je m’y prends pour que, chaque mois, vous puissiez lire 4 pages de BD.

 

Matériel : J’utilise le logiciel libre The GIMP, mais la méthode peut s’appliquer aux autres logiciels de dessin. Il vous faut également : un ordi (*À bon ???!*), une tablette graphique, un scanner si vous avez fait votre planche à la main, et BEAUCOUP de temps.

Temps nécessaire à la colorisation d’une planche (c-à-d sans le dessin et l’encrage) : entre 1h et 3h (ça dépend du nombre de cases, de détails et de la motivation)

À chaque image, cliquez pour voir en grand

 

1/ Préparation du plan de travail et de la planche

Nous allons débuter ce tuto en supposant que vous avez ouvert votre planche dans le logiciel.

Si vous vous y connaissez déjà un peu en colorisation assistée par ordinateur, vous saurez peut-être que la plupart des gens utilisent la fonction “produit” du calque de leur dessin pour que la couleur passe en dessous du trait. Allez savoir pourquoi, je ne fais pas comme ça. Comme je scanne ma planche en mode noir et blanc pour avoir un rendu de meilleur qualité, je commence par aller dans le menu “Image”, “Mode”, “RVB”. Ainsi, ma couleur sera en couleur et non en nuance de gris. Ensuite, je veille à sélectionner mon calque avec mon line, et je vais dans “Couleurs”, “Couleur vers alpha”, je laisse le paramètres par défaut (la couleur à extraire doit être le blanc) et je valide.

À présent, le blanc de mon calque de base est transparent (symbolisé par des carreaux gris). Je crée à présent un calque blanc sous mon premier calque que je nomme “fond”. Ainsi, le premier calque est toujours “Arrière-plan” et le dernier “fond”. Mon ami le scanner me laisse toujours des traces ou des pixels noirs en trop, c’est là que je les supprime avec la gomme et beaucoup d’attention. Nous pouvons passer à la couleur.

 

2/ Mise en place de la couleur, ombres et lumière.

Pour commencer cette partie, je crée un calque que j’appelle “couleurs” (en toute originalité). Avec l’outil crayon et la couleur adéquate, je repasse les contours de chaque zone à colorier puis je les remplis au pot de peinture. J’évite les zones qui doivent rester blanches, comme les yeux ou les bulles. (Durant cette étape, mes personnages ressemblent à des pandas.) C’est la partie la plus fastidieuse et longue de la colorisation. Mon logiciel n’est pas très en forme (mais attention, ce problème n’existe pas toujours avec Gimp) : ma pipette à couleur ne fonctionne pas. Ou plutôt, elle a un effet totalement différent : elle fait planter Gimp dès que je l’utilise. Pour contrer ce problème, j’ai noté sur deux feuilles volantes TOUTES les couleurs de la BD (je vous raconte pas le travail) en notation HTML. Je dois en avoir une bonne cinquantaine. Ainsi, je peux vous dire que les cheveux de Calista sont #b17e15, ceux de Eve #000047, etc, etc… Je ne vous souhaite pas d’avoir le même problème que moi.

Quand j’ai fini d’en baver avec les couleurs de base, je passe aux ombres et à la lumière.  Je crée alors deux calques : “ombres” et “lumiere”. Je mets “ombres” en mode “multiplier” et “lumiere” en mode “écran”. Ensuite, je reprends la même couleur que sur le calque “couleurs” pour chaque zone d’ombres “donc je mets de l’ombre #b17e15 pour les cheveux de Calista, etc…). Quand les ombres sont trop accentuées, je baisse l’intensité de mon pinceau. Le calque “lumiere” me sert principalement à faire les reflets dans les cheveux. Je les atténue avec l’outil “doigt”. En général, je fais pareil avec les ombres, mais ça dépend du temps que j’ai et de l’effet que je veux donner.

 

3/ Décor et finitions :

Quand mes personnages et leurs accessoires sont coloriés sur un calque, et les ombres posées, je commence à m’occuper des décors avec un calque que je nomme “decor”. Je procède de la même manière que pour les couleurs, et j’ajoute de l’ombre sur le même calque “ombres” que pour les couleurs. Une fois que tout ça est fait, je vérifie si il ne reste aucun défaut sur le calque de mon trait noir. Enfin, je crée un calque “texte” où je rédige les dialogues à la main.

 

La planche est finie ! (et je passe à la suivante)

 

Comme je suis un ange, je vous ai fait un petit dessin bonus, avec tous les personnages et, euh… un genre d’auto-portrait. Alors, merci…

À ma main gauche, qui a tenu bon en dessinant plus de 40 pages (et qui en dessine encore d’autres).

À mon cerveau droit (qui commande ma main gauche).

Aux (environ) 5 crayons à papier que j’ai usé à force de les frotter sur le papier.

À ma chère gomme (qui, elle n’a pas changé depuis le début) et qui a une belle forme en biseau maintenant pour gommer les détails. Je ne serais rien sans toi.

À mon taille crayon vert préféré, que je dois toujours transférer de ma trousse à mon bureau et que j’oublie les trois quarts du temps.

À ma meilleure amie, qui m’a dit clairement qu’elle ne comprenait rien (en plus elle à tout lu en noir et blanc avec le texte au crayon et des fautes).

À mes copines qui m’ont signalé qu’il restait des fautes.

À ma maman, parce qu’elle les a corrigées et que c’est ce qu’elle fait encore en ce moment.

Et enfin, merci à mes lecteurs (même si il n’y en a pas beaucoup) qui ont apprécié cette BD. C’était une première pour moi, alors j’espère que ça vous a plu.